En fin d’année 2021, il avait été décidé et acté d’étendre l’étude sur la vacance menée sur Ambert Livradois-Forez dans le cadre du programme POPSU à l’ensemble du périmètre du SCoT. Cette étude a été confiée à deux chercheurs, Sarah Dubeaux et Yoan Miot, de l’Université Gustave EIFFEL de Marne-la-Vallée.
Le territoire du SCoT Livradois-Forez est confronté depuis plusieurs décennies à une augmentation de la vacance, bien visible mais mal définie et mesurée. Ce constat se retrouve dans les objectifs et les orientations du SCoT qui visent, entre autres, à remobiliser à grande échelle cette vacance, qu’elle soit de l’habitat ou du bâti économique.
Aussi, l’étude avait deux objectifs majeurs :
- Mesurer et définir la vacance et son évolution
- Créer une méthode de suivi de la vacance reproductible d’année en année, et communicable
La méthode permet d’évaluer la vacance à différentes échelles (SCoT, Communautés de communes, communes) et selon différentes typologies de communes (centres-bourg, bourgs, franges et hameaux). Elle permet également de connaître la dureté de la vacance, en fonction de la surface des logements et leur localisation.
Les premiers résultats, basés sur des données de 2019, permettent de constater plusieurs choses et de sortir des idées préconçues :
- La vacance concerne tout le territoire, mais avec de grandes disparités.
- La dureté de la vacance augmente : plus un logement est vacant depuis longtemps plus il risque de le rester, et plus il est difficile de le remobiliser.
- Les maisons sont également très touchées par la vacance, en stock elles sont même plus nombreuses que les appartements.
- La vacance concerne toutes les typologies de territoire, les hameaux comme les centres-bourg.
- Plus la taille du logement est petite, plus le taux de vacance est élevé.

Par ailleurs, chaque commune va bénéficier d’une petite fiche accompagnée d’une carte permettant de localiser le bâti vacant sur leur commune et de connaître les chiffres clefs de la vacance.
La suite logique de cette étude est de partager ces résultats auprès des partenaires publics pour qu’ils puissent se les approprier et envisager des stratégies foncières de remobilisation des biens vacants.